En RDC, le nouveau gouvernement dirigé par Judith Suminwa est bien parti pour faire avancer la condition des femmes.

Quelques deux mois après sa nomination, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, nomme son gouvernement et fixe les priorités.

Photo de la Première ministre Judith Suminwa salue les députés nationaux après son investiture devant l’Assemblée nationale

Le #gouvernementSuminwa a été investi devant le Parlement le mardi 11 juin dernier. Lors de la cérémonie riche en sons et couleurs, la nouvelle cheffe du gouvernement a présenté son plan quinquennal fondé sur 6 piliers. Un programme qu’elle a elle-même qualifié d’ “ambitieux” et qui peut contribuer à l’amélioration de la condition fragile des femmes congolaises, s’il est exécuté avec des politiques sensibles au genre. Pour réaliser l’ensemble de ces projets, le coût pour la période 2024-2028 est estimé à 92 milliards de dollars, soit un coût annuel moyen de 18 milliards de dollars.

 

Un programme “ambitieux” qui peut améliorer la condition des femmes

Le premier pilier concerne l’emploi et le pouvoir d’achat. Judith Suminwa rappelle que, compte tenu de la jeunesse de la population, l’économie congolaise doit créer en moyenne environ 1,5 million d’emplois par an jusqu’à 2030. Une mesure qui aura un impact direct sur les femmes qui constituent 51% de la population en RDC. En effet, lorsqu’il y a plus d’emplois disponibles, les femmes ont davantage d’opportunités de participer au marché du travail. La protection du pouvoir d’achat aide à maintenir la qualité de vie, en permettant aux ménages de mieux faire face aux dépenses essentielles comme l’alimentation, la santé et l’éducation. Cela a un effet multiplicateur, car des ménages financièrement stables peuvent investir davantage dans l’éducation et la santé des filles.

Le 2ème pilier concerne la protection du territoire national. Une sécurité renforcée contribuera à réduire les cas de violence basée sur le genre, y compris les violences domestiques, sexuelles et les mariages forcés. Cela garantira également une meilleure participation aux femmes à la vie économique, sociale et politique du pays sans craindre pour leur sécurité.

Ensuite, l’aménagement du territoire pour une connectivité maximale, notamment à travers les infrastructures de transport et de communication, est crucial pour l’inclusion économique des femmes. Étant celles qui possèdent souvent le plus de petites et moyennes entreprises, un meilleur accès aux routes, aux transports publics et à l’Internet leur permettra de se rendre facilement au travail et de mieux commercialiser leurs produits. De plus, cela donne de meilleures chances aux femmes vivant dans des zones rurales ou éloignées, leur offrant ainsi des opportunités égales à celles des femmes vivant en milieu urbain. Cela inclut par exemple l’accès à l’information, à l’éducation en ligne etc.

La 4ème priorité est axée sur l’accès aux services sociaux de base, tels que l’éducation, la santé, l’eau potable et l’assainissement, est essentiel pour améliorer la condition des femmes et des filles. Implémenté dans une approche consciente aux besoins spécifiques des femmes et des filles, ce point peut fournir un filet de sécurité pour les femmes en situation de vulnérabilité, leur offrant un soutien financier et psychosocial en cas de besoin. Par ailleurs, le renforcement des capacités des services publics garantit que les politiques et les programmes destinés à améliorer la condition des femmes et des filles sont bien mis en œuvre et accessibles. Des services publics efficaces et sensibles au genre peuvent mieux répondre aux besoins spécifiques des femmes, tels que des soins de santé reproductive de qualité, des programmes de formation professionnelle et des mécanismes de protection contre la violence.

Enfin, le 6ème point pour la gestion durable et responsable de l’écosystème est cruciale pour la résilience des communautés, en particulier pour les femmes qui dépendent souvent des ressources naturelles pour leurs moyens de subsistance. Les changements climatiques aggravent les inégalités existantes, mais des mesures proactives peuvent atténuer leurs impacts. En outre, impliquer les femmes dans la gestion environnementale et la prise de décisions liées au climat peut renforcer la résilience des communautés et promouvoir des solutions innovantes et inclusives.

En intégrant ces mesures de manière cohérente et en veillant à ce que les politiques soient sensibles au genre, le nouveau gouvernement composé à un tiers de femmes  pourra significativement améliorer la condition des femmes dans un pays où celle-ci reste marginale.

Une image contenant habits, chaussures, texte, capture d’écran
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“Une  femme compétente avec l’expertise qu’il faut”

Pour de nombreuses activistes des droits des femmes en RDC et au delà, Judith Tuluka et son gouvernement représentent une lueur d’espoir. “Cela montre que le Président Félix Tschisekedi a écouté les femmes en nommant une femme compétente avec l’expertise qu’il faut” déclarait Julienne Lusenge quelques semaines après la nomination historique de la nouvelle Première Ministre, le 01 er avril dernier. Désormais, les Congolaises et les Congolais gardent l’espoir que le #gouvernementSumimwa leur apportera les résultats promis.

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