Promouvoir les droits des femmes rurales afin d’accélerer le développement durable en Afrique
La journée internationale de la femme rurale, instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies est célébrée le 15 Octobre de chaque année. Cette journée reconnaît “le rôle et la contribution essentiels des femmes rurales, y compris des femmes autochtones, dans le renforcement du développement agricole et rural, l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’éradication de la pauvreté rurale.”
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture, la femme rurale est celle qui vit en milieu rural ; et ses tâches et responsabilités sont multiples et varient en fonction de son âge, son origine et sa classe sociale. Ces femmes vont de l’entretien matériel et moral de la famille à la production agricole, artisanale et aux activités de transformation et de commerce.
En effet, les femmes rurales jouent un rôle essentiel dans l’alimentation qui provient de leurs champs, des denrées alimentaires pour leur famille et leur communauté. Elles sont habiles et savent développer des stratégies pour s’adapter aux changements climatiques. Elles contribuent activement à l’économie locale et à la création d’emplois pour un plus grand nombre à travers des petites et moyennes entreprises.
Un potentiel encore trop peu reconnu
Malheureusement, l’énorme potentiel de ces femmes est encore trop souvent bridé par l’accès limité à l’éducation et à la formation, la discrimination et inégalités des droits. Les femmes en milieu rural sont encore majoritairement victimes de différentes formes de violences domestiques. Bien que des progrès considérables aient été accomplis au cours des dernières décennies, moins de 15% des femmes africaines sont propriétaires de terres agricoles comme le confirme l’Union Africaine. Et elles n’ont en général qu’un accès limité à la formation et aux ressources nécessaires à une meilleure productivité.
Grâce aux efforts inestimables des organisations féministes africaines, celles-ci sont davantage écoutées. En Côte d’Ivoire par exemple, la Ligue ivoirienne des droits des femmes s’engage activement depuis 4 ans pour les droits des femmes rurales.
L’organisation soutient le leadership et la participation des femmes rurales à l’élaboration des lois, des politiques et des programmes sur toutes les questions qui affectent leur existence, y compris celle de l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens de subsistance en milieu rural.