La Namibie s’apprête à vivre une élection présidentielle et législative décisive, et surtout historique ce mercredi 27 novembre. Netumbo Nandi-Ndaitwah, 72 ans et candidate du Swapo, parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1990, pourrait devenir la première femme Présidente de la République.
Une candidature qui marque un tournant pour le pays et même pour la région, où les femmes continuent de faire face à de nombreux obstacles pour accéder aux plus hautes fonctions politiques. Nandi-Ndaitwah, figure de proue et femme politique expérimentée, porte l’espoir d’une plus haute représentation féminine et d’une perspective nouvelle face aux défis du pays.
En effet, malgré certaines amélioration observées, la Namibie reste confrontée à des problèmes économiques persistants, avec un chômage des jeunes atteignant 46%, comme le révele une enquête d’Afrobaromètre publiée cette année au mois de février. À cela s’ajoutent des lacunes dans les soins de santé et une crise du logement. Ces enjeux ont érodé la popularité du Swapo, bien que le parti demeure en tête des sondages, mais pourrait pour la première fois être contraint de former une coalition pour gouverner.
Avec 1,4 million d’électeurs inscrits et 15 partis politiques en lice, cette élection symbolise également la stabilité démocratique du pays. Le Président est élu directement par le peuple et doit totaliser un minimum de 50% des voix pour l’emporter. Mais au-delà des chiffres, c’est la possibilité d’une femme à la tête de l’État qui marque cette élection comme un moment clé, non seulement pour la Namibie, mais pour l’ensemble du continent africain.
Netumbo Nandi-Ndaitwah incarne un monde plus inclusif où les femmes africaines prennent pleinement part aux décisions qui façonnent l’avenir de leurs nations. Si elle remporte ces élections présidentielles, elle rejoindra la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan, actuellement la seule femme Présidente sur le continent.