Les enfants, ont des droits spécifiques qui reposent sur la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CDE), adoptée le 20 novembre 1989. Depuis, la journée internationale des droits de l’enfant est célébrée le 20 novembre de chaque année en hommage à ce moment historique.
L’objectif de la CDE est de protéger les droits des enfants, partout dans le monde. Dans les pays africains où la pauvreté, les conflits armés et le trafic d’enfants entre autres sont souvent particulièrement exacerbés, les enfants sont souvent livrés à eux-mêmes et leurs droits bafoués sans que les coupables ne soient inquiétés.
Des violences graves !
Les récentes estimations de l’UNICEF relatives aux violences sexuelles dans l’enfance sont terrifiantes! D’après le rapport publié le 10 Octobre dernier, “plus de 370 millions de filles et de femmes dans le monde ont subi un viol ou une agression sexuelle alors qu’elles étaient enfants”. 79 millions d’entre elles vivent en Afrique subsaharienne, soit 22% de la population féminine dans la région. Il s’agit de la région avec le plus grand nombre de victimes.
Selon L’Organisation Mondiale de la Santé, la plupart des violences sexuelles surviennent dans la sphère familiale et non, comme certains peuvent souvent le croire, à l’extérieur. Qu’il s’agisse de viol, d’attouchements, de caresses mal placées, d’insinuations inappropriées, de regards douteux, de climat immoral, ou d’inceste, la problématique des enfants victimes de violences au sein du foyer est malheureusement une réalité. Et les filles vivant dans des contextes vulnérables sont particulièrement exposées.
Mais qui protège les enfants ?
Le comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (CAEDBE) a pour mission la promotion et la protection des droits de l’enfant et encourage les Etats membres de l’Union africaine à prendre des mesures “pour empêcher l’incitation, la coercition ou l’encouragement d’un enfant à s’engager dans toute activité sexuelle”.
Par ailleurs, on ne peut nier la contribution des communautés qui doivent créer un cadre propice pour lever le tabou et briser le silence. Généralement dans les cas d’agressions sexuelles ou de viols contre les enfants dénoncent rarement. Les données montrent que les conséquences sont bien graves lorsque les enfants taisent ce qu’ils ont vécu, parfois pendant de longues périodes.